Chips articulaires

Chips articulaires

Les chips articulaires chez les chevaux sont de petits fragments d'os qui peuvent s'accumuler dans les articulations. Elles sont souvent dues à des traumatismes ou à des troubles du développement du cartilage et des os. Selon des études, les chevaux de sport sont plus souvent touchés, car la charge élevée et les mouvements répétés augmentent le risque. Les statistiques montrent qu'environ 10 à 20 % des chevaux, en particulier les jeunes chevaux de sport, développent des chips articulaires. Celles-ci peuvent provoquer des boiteries et des douleurs et doivent souvent être enlevées par voie chirurgicale. Un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels pour minimiser les dommages à long terme.

Symptômes

Les symptômes des chips articulaires chez les chevaux peuvent varier, mais ils sont souvent subtils et se développent progressivement. Les symptômes les plus courants sont les suivants :

  • Boiterie
  • Gonflement
  • Sensibilité à la douleur
  • Limitation des mouvements
  • Perte de performance
  • Modifications de la démarche

Causes

Les causes peuvent être multiples et sont souvent une combinaison de facteurs génétiques, développementaux et environnementaux. Les principales causes sont les suivantes :

  • Traumatisme : 
    Les blessures dues aux chocs, aux chutes ou à la surcharge peuvent entraîner le détachement de petits fragments d'os de l'articulation.
  • Prédisposition génétique : 
    Certaines races de chevaux ou lignées familiales sont plus sujettes aux problèmes articulaires, y compris la formation de chips articulaires.
  • Des problèmes de développement : 
    Les problèmes liés à la croissance, comme l'ostéochondrose (un trouble du développement du cartilage et des os), peuvent favoriser l’apparition des chips articulaires.
  • Surcharge : 
    L'entraînement intensif, surtout chez les jeunes chevaux, peut soumettre les articulations à une forte pression et augmenter le risque de chips articulaires. Les chevaux de sport sont donc particulièrement vulnérables.
  • Alimentation insuffisante : 
    Une alimentation déséquilibrée, en particulier pendant la phase de croissance, peut avoir un impact négatif sur la santé des os et des articulations.
  • Mauvaises positions des membres : 
    Les mauvaises postitions anatomiques peuvent entraîner des contraintes anormales sur les articulations et favoriser ainsi l’apparition de chips articulaires.

Comprendre ces causes peut aider à prendre des mesures préventives et à réduire le risque de chips articulaires chez les chevaux. Des examens vétérinaires réguliers, une alimentation équilibrée et un programme d'entraînement adapté sont des aspects importants de la prévention.

Diagnostic

Une combinaison d'examens cliniques et d’imagerie permet de diagnostiquer les chips articulaires. Tout d'abord, l'un de nos vétérinaires évalue le cheval par un examen physique, y compris l'observation de la démarche et la palpation des articulations concernées afin de détecter tout signe de douleur ou de gonflement.

Lorsque l'on soupçonne la présence de copeaux articulaires, on utilise des techniques d'imagerie pour établir un diagnostic précis. La radiographie est le moyen le plus courant, car elle permet de visualiser les anomalies osseuses et les fragments détachés. Pour une représentation plus détaillée des parties molles et du cartilage, on peut recourir à l'échographie. Dans les cas plus complexes ou lorsque les radiographies ne donnent pas de résultats clairs, l'imagerie par résonance magnétique (IRM)  ou la tomodensitométrie (TDM) peuvent être utilisées. Ces méthodes à haute résolution offrent une représentation précise des structures articulaires et permettent une évaluation plus complète des dommages. L'arthroscopie, une technique chirurgicale mini-invasive, sert à la fois au diagnostic et au traitement et permet de visualiser et d'enlever directement les chips articulaires. La combinaison de ces méthodes de diagnostic garantit un diagnostic précis et complet afin de développer des stratégies de traitement appropriées.

Traitement

Le traitement des arthroplasties débute généralement par une thérapie conservatrice, qui comprend des repos et des restrictions de mouvement afin de minimiser la charge sur l'articulation concernée et de réduire l'inflammation. Des médicaments anti-inflammatoires et des analgésiques sont également utilisés pour soulager la douleur et contrôler l'inflammation. La thérapie physique peut être utilisée en complément, y compris l'application de froid et de chaleur ainsi que des exercices physiques contrôlés.

Si les mesures conservatrices ne sont pas suffisantes, l'ablation chirurgicale des chips articulaires est envisagée. L'arthroscopie est la procédure privilégiée, car elle est mini-malinvasive et permet une récupération rapide. L'opération est suivie d'une phase de rééducation, adaptée à chaque cheval et comprenant des mouvements qui augmentent lentement afin de favoriser le rétablissement complet de la fonction articulaire. Des contrôles vétérinaires réguliers sont essentiels pour surveiller l'évolution de la guérison et procéder à des ajustements thérapeutiques. La combinaison de ces approches vise à soulager la douleur, à rétablir la mobilité de l'articulation et à assurer la santé à long terme du cheval.

Comportement après l‘opération

Après l'opération, le comportement du cheval est déterminant pour une guérison réussie et le rétablissement de sa pleine capacité de mouvement. Le repos au box est prescrit dans les premiers jours à semaines suivant l'opération afin de ménager l'articulation concernée. Pendant cette période, nous - ou le vétérinaire de famille pour les patients référés - procédons à des contrôles réguliers afin de surveiller l'évolution de la guérison et de détecter rapidement d'éventuelles complications.

Après la phase de repos initiale, un programme de rééducation progressif est mis en place, prévoyant une augmentation lente de l'exercice. Dès que le cheval est capable de marcher sans douleur, la reprise de l'entraînement peut se faire progressivement.

Tout au long de la phase de rééducation, il est important de bien observer le cheval et d'être attentif aux changements de comportement qui pourraient indiquer une douleur ou un malaise. Nos vétérinaires sont à votre disposition pour vous conseiller dans cette démarche.